Editorial

Notre gymnase avait été refait à neuf il y a douze ans et est aujourd'hui recouvert d'inscriptions. Elles furent réalisées dans la nuit du mercredi à jeudi 28 juin, et une plainte a été déposée.

Ne pensez pas que ces graffitis soient les seules manifestations des vandales. Ils sont seulement, de part leur étendue, la partie visible de l'iceberg. La passerelle des grandes planches, derrière la station d’épuration, s’est vue dépouillée d’une partie de sa rambarde puis trés sérieusement endommagée. Des fils électriques ont été abîmés car on s’en est servi pour tenter d’escalader la façade de la Mairie. Les horloges de l'éclairage public subissent des dégradations. Des vitres de bâtiments communaux sont cassées deux ou trois fois par an. Des engins déversent huiles et autres produits chimiques ou dégradent bordures de trottoirs et regards de tout à l'égout. Les vitres de l'abribus sont régulièrement cassées. L’ensemble des réparations effectuées après les dégradations coûte plusieurs dizaines de milliers de francs par an à la commune soit environ 5 % du produit de la taxe d’habitation.

Nos jeunes oisifs sont montrés du doigt, certes ils sont quelque fois impliqués, mais on peut évoquer aussi une complicité passive des parents. Il est anormal de voir des adolescents de douze ou treize ans tard le soir dans la rue. Les parents semblent inconscients de ce qui arrive et, plus tard, sont dépassés par les évènements.

Une autre forme d'incivilité est la pollution sonore avec le volume des auto-radios réglés au maximum, les chiens qui aboient ou les tondeuses qui ronronnent à des jours et des heures non convenables. On peut aussi débattre sur les feux de végétaux ou autres matériaux qui fument plus qu'ils ne brûlent.

Ces exactions, avec ou sans coût, jettent le discrédit et la défiance dans nos communautés. En effet, lors de la découverte de ces tags il fut facile de jeter des regards biaiseux vers nos adolescents alors que cela n'est sûrement pas du fait d'une trés grande majorité d'entre eux. De plus ces inscriptions s'étendent de Rouen à Gournay. Nous espérons que ces délits ne resteront pas impunis et s'ils le sont les prochains pris sur le fait risquent d'en faire les frais pour les autres.

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