Caméra embarquée et VTT
Essai Samedi 2 mai 2004

Je viens de recevoir un colis en provenance de Pucheon City en Corée. Chouette, c’est le mini module caméra AH-42 de Neocom.
Je m’empresse d’ouvrir le paquet. C’est petit 42x42 mm, constitué de 2 circuits et d’un objectif pour une hauteur totale de 40 mm. On doit pouvoir en mettre pas mal dans ce colis, pour l’instant elle me revient avec les 18$ de frais de port à 87$ soit 71 Euros.
Il y a un connecteur type Molex avec trois fils : 2 pour l’alimentation et un pour la vidéo. Le modèle SVHS à un fil supplémentaire.
Le circuit de traitement est un Sony CXD2163BR qui peut gérer toutes les fonctions (chroma, luminosité, format, type de sortie, etc) par le biais d’une interface RS232 ou d’une mémoire EEPROM contenant les paramètres chargés au démarrage. Il y aura donc possibilité de bidouiller les paramètres réglés en usine.

Le module fonctionne correctement pour une plage de tension d’alimentation de 10 à 14 volts et consomme un courant important de 250 mA environ. Cela implique au moins 9 piles rechargeables type R6 NiMH, on dira 10 pour une question de facilité de recharge. Dans cette configuration avec des 1800mA.H l’autonomie doit être de 1800/250= 7 heures. Le problème c’est que 10 R6 c’est lourd, encombrant et nécessitent des compartiments spéciaux. Pour mes essais je vais prendre deux accus NiMh type "9V" (ou PP3 ou 6LR61) de 7,2 volts en série avec une diode 1N4007 pour faire diminuer la tension totale et faire une protection contre les inversions de polarité. Les contacts de ces piles se clipsent ils assurent donc une bonne liaison électrique en cas de vibrations. Par contre avec une capacité de 150 mA.H l’autonomie ne sera que de 30 minutes, en pratique une vingtaine seulement.

La réalisation du support est basée sur une plaquette en PVC sur laquelle on fixe les piles et le module par le biais d’entretoises. Seul le connecteur vidéo sort de ce montage ce qui simplifie l’installation, limite le nombre de câble et le risque de court-circuit.
Ah_piles.jpg - 33083 Bytes

Ca se gâte pour faire la liaison avec le caméscope. Le cordon fournit comporte 3 fiches RCA males et un jack 3.5 mm 4 pôles ! Ces 4 pôles correspondent de la pointe vers le cordon à la première entrée audio, l'entrée vidéo, la masse et la deuxième entrée audio.
La dimension est compatible avec une fiche standard stéréo à 3 pôles, la deuxième entée audio se trouve court-circuitée à la masse ce qui n'a pas grande influence. De toute façon je n'ai pas encore réalisé d'ampli audio pour le son.
Pour porter l'ensemble j'utilise la sangle d'origine et j'enveloppe le cam dans une sacoche à base de jambe de vieux Jeans et de mousse pour la protection. Deux bandes de Velcro fixent le module, protégé par une vieille chaussette, sur la sangle. L’ensemble se porte élégamment autour du coup et la ceinture du sac à dos passe dans une boucle pour maintenir le sac protecteur. On ne peut pas plus minimaliste.
Cadreur.jpg - 66520 Bytes
Caméraman après une sortie légèrement boueuse.
Il va falloir en faire des caméras pour déstocker mes chaussettes trouées.

Cam_sac.jpg - 44315 Bytes
On peut facilement sortir le caméscope du sac pour des prises de vue directes.

Vid_ind.jpg - 49581 Bytes
L’ensemble se dépose en un clin d’œil.

Bon d’accord, mais qu’est ce que ça donne ?
Je remonte tranquillement sur les lieux des premiers essais.
Je connecte le module au cam, navigue dans le bon menu, presse REC, range le cam dans le sac et le ferme.
Je branche les piles et jette un coup d’œil dans le viseur pour vérifier qu’il enregistre bien une image.
En avant ! (Mpeg 1, 15Mo).
Cette petite vidéo a un format au quart de la résolution et la compression mpeg dégrade la qualité de l'originale.

Les points positifs :
- l’angle de l’objectif donne une scène où l’on a l’impression d’y être car on peut voir l’horizon et le cintre du vélo,
- le vitesse de l’obturateur donne une image suffisamment nette malgré la vitesse,
- la sensibilité permet d’avoir une bonne luminosité même sous la voûte des arbres,
- l’asservissement de « l’iris électronique » est suffisamment rapide pour des changements brusques de lumière.

Les points de progrès :
- l’objectif donne des aberrations « cul de bouteille » aux coins inférieurs de l’image,
- la dynamique de la luminosité est un peu faible et
- la plage est calée plutôt vers les faibles lumières,
- la chromaticité est réglée pour des lumières artificielles,
- il apparaît des lignes verticales (sur les dernières images du poteau électrique) en cas de fort contraste.

Voici une comparaison avec le cam en direct puis avec le module :

ciel_trv_ah.jpg - 70540 Bytes
Attention, les deux objectifs n'ont pas la même focale !
L'image est réduite à 50% dans le navigateur mais fait en réalité 1440x576 pixels.
Elle est comprimé de manière pas trop destructive en jpeg.
On note les différences de chromaticité, les abérations cul de bouteille et la plage de sensibilité orientée faible lumière.

terre_trv_ah.jpg - 121390 Bytes
Ca tire trop sur le bleu !

interieur_trv_ah.jpg - 88916 Bytes
Même éclairage hallogène, même scéne. Le TRV en programme "sport" rame complètement !
On voit bien que les réglages du module AH-42 sont fait pour l'intérieur.
Normal, se sont des modules de vidéo surveillance.

Conclusion, ce montage simple et économique donne des résultats satisfaisants.
Des améliorations significatives seront au rendez-vous en changeant la programmation de la gestion de la chromaticité,

Petit montage vidéo (42 Mo) lors de la Sente aux Loups 2004 à Rouen.

à suivre...